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suivre ce blog administration connexion + créer mon blog philosophie 1 2 3 4 5 > >> 15 mars 2015 7 15 / 03 / mars / 2015 16:58 qu'est-ce que sourire ? nouvel article, format pdf : qu'est-ce que sourire ? voir aussi : qu'est-ce que la laïcité ? et problèmes résolus de philosophie morale. repost 0 published by jean-pierre lalloz commenter cet article 15 mars 2015 7 15 / 03 / mars / 2015 16:56 problèmes résolus de philosophie morale nouvel article, format pdf : problèmes résolus de philosophie morale. repost 0 published by jean-pierre lalloz commenter cet article 15 mars 2015 7 15 / 03 / mars / 2015 16:52 qu'est-ce que la laïcité ? nouvel article en pdf : qu'est-de que la laïcité ? repost 0 published by jean-pierre lalloz commenter cet article 9 novembre 2014 7 09 / 11 / novembre / 2014 17:04 de la vérité et de son exacte définition document pdf, cliquez sur le lien : de la vérité et de son exacte définition repost 0 published by jean-pierre lalloz commenter cet article 22 février 2014 6 22 / 02 / février / 2014 18:58 le reste n'est que littérature (sur l'âme) document pdf, cliquez sur le lien : le reste n'est que littérature (texte sur l'âme) repost 0 published by jean-pierre lalloz commenter cet article 3 juin 2011 5 03 / 06 / juin / 2011 21:43 qu'est-ce qu'un fait - chapitre 3 le fait et la référence le fait est réel parce qu’il s’impose envers et contre tout, et que c’est de lui que le savoir est savoir (n’être pas savoir du fait, c’est n’être pas savoir du tout). pourtant il n’existe pas, au sens où il n’est ni une sorte chose, ni même un état de choses donné de toute éternité et auquel notre ignorance nous aurait jusque là rendus aveugles. deux raisons en attestent : d’abord les faits négatifs conditionnels ou farfelus ne sont pas moins factuels que les autres, pouvant être inventés indéfiniment sans qu’on sorte jamais de la vérité ; ensuite la constatation du fait est un acte de savoir (il faut être médecin pour constater qu’un patient souffre de telle maladie, géomètre pour constater que le triangle possède telle propriété, etc.), de sorte que le fait lui-même est toujours de la nature du savoir de son repérage, quand bien même ce savoir viendrait tout juste d’être inventé. la simple notion du fait suffit donc à réfuter le « réalisme métaphysique » qui voudrait d’abord qu’il y ait des faits comme il y a des choses, et ensuite que les choses soient en elles-mêmes comme nos savoirs actuels, et en ce sens parfaitement contingents, avèrent qu’elles sont. la donation du fait à la subjectivité ne peut donc pas être distinguée de sa constitution par le savoir, puisque la subjectivité qui avère le fait est le savoir en acte (on a par exemple un regard de médecin ou de géomètre d’aujourd’hui). le fait, parce qu’il est ce que le savoir avéré dit qu’il est, doit être entendu comme le vrai : u n discours est vrai quand il dit le fait ; on appelle fait ce que pose un discours quand il est vrai ; un discours est vrai quand il est celui du sujet qui sait en tant qu’il sait . plus simplement : il revient au même de mettre en facteur silencieux devant une proposition « c’est un fait que… » ou « il est vrai que… » ou « on sait que… » en quoi s’ouvre une équivalence de principe : on peut aussi bien présenter la question du fait d’une manière objective en l’identifiant à ce que pose un discours vrai, que la présenter d’une manière subjective en disant qu’il est ce que sait un sujet défini par sa compétence. d’un côté nous pointons une réalité indépendante et extérieure (« quelles que soient vos théories, les faits sont là »), et de l’autre nous justifions la mention du fait et donc sa déterminité propre par une caractéristique expresse du sujet : qu'il soit le sujet du savoir et pas celui de l’ignorance ou de la méconnaissance. en d’autres termes : dès lors que c’est l’assujettissement au savoir qui produit le sujet, le fait est là – et réciproquement . ainsi la question du fait est-elle avant tout celle d’un ancrage : non pas d’un fait supposé naturel dans une réalité métaphysiquement extérieure à notre représentation mais du sujet dans le savoir . et certes, il n’y a de savoir que de quelque chose qui soit non pas une réalité extérieure subsistante (chose ou état de choses) mais toujours et seulement un fait. quand ce qu’on sait ne constitue pas un fait, cela signifie tout simplement qu’on croit savoir mais qu’on ne sait pas. toute la difficulté tient à l’exhaustivité et donc à l’exclusivité de chacun des termes de l’opposition. car il faut bien d’une part que tout du fait soit donné pour qu'on puisse buter sur lui tel qu'il est, en même temps que rien en lui n’échappe au savoir (éventuellement un savoir farfelu qu'on vient tout juste d’inventer) parce qu’alors nul sujet (ni un médecin, ni un géomètre, etc.) ne pourrait apercevoir ce reste, ni même qu’il y a un reste. quand on identifie la pensée à la mise en œuvre du savoir, la question du fait – du vrai – n’est rien d’autre que la nécessité de lever cette contradiction. comment ? en se demandant de quoi on parle exactement quand on mentionne un fait : forcément d’une chose à propos de quoi notre question soit de dire le vrai, pour que le savoir dont cette parole sera l’effectuation soit bien savoir de quelque chose et non pas de rien ou, si l’on préfère, pour que nous soyons nous-mêmes sujets d’une manière déterminée (on ne considère pas son objet de la même manière selon qu’on est géomètre, médecin, etc.). d’où la question de la référence , dont le paradoxe est ainsi qu’elle est à la fois celle de l’étrangeté au savoir (il s’y réfère, justement) et encore celle du savoir, puisque la chose dont on parle est elle-même encore – ou déjà – faite de savoir. c’est par exemple du triangle ou de la maladie qu’on parle, entités de nature géométrique ou de nature médicale, quand le vrai consiste à en déduire les propriétés ou à en indiquer l’évolution. le référent n’est pas le vrai : ce qu’on a raison de dire est le vrai, ce à propos de quoi on le dit est le référent . pour reprendre l’exemple de la neige : qu’elle soit blanche est le fait autrement dit le vrai (ce qu’on dit quand on sait ce qu’il en est d’elle), mais le référent, c’est la neige. or c’est bien la neige elle-même (et non pas le locuteur, ni le langage, ni la société, ni dieu) qui institue comme vraie la proposition « la neige est blanche » et comme fausse la proposition « la neige est noire ». le référent est en ce sens cause de la vérité et de la fausseté . loin donc qu’on ait à aller chercher une réalité métaphysique derrière l’horizon de nos représentations pour qu’elle soit le critère de leur valeur pour penser la référence, il faut s’interroger, dans l’actualité du savoir, sur ce qui le constitue comme savoir du vrai et non pas du faux ! la réponse est facile à donner, qui sera donc en même temps réponse à la question de la référence : puisqu’il n’y a pas de différence entre savoir et savoir le vrai , on dira que la question de la cause de la vérité est aussi bien celle, pour un sujet, de sa propre constitution subjective par le savoir (être médecin ou géomètre, etc.) autrement dit de son assujettissement à celui-ci. sans qu’on la modifie en rien, cette notion de « cause de la vérité » sert de pivot à une sorte de révolution copernicienne : elle permet qu’il n’y ait pas de différence entre s’interroger sur la référence par quoi la proposition est vraie ou fausse, et s’interroger sur l’assujettissement au savoir par quoi on sera forcément dans la vérité ou dans la fausseté. d’un côté, on peut dire que c’est le triangle lui-même qui fait que ce qu’en dira le géomètre sera vrai ou faux, mais d’un autre côté on peut aussi bien dire que celui qui parle du triangle, si c’est vraiment comme géomètre qu’il le fait, est infaillible et ne peut avancer que des propositions vraies. bref, l’argument est le suivant : il revient exactement au même pour chacun de savoir, et de tenir un discours dont le référent soit le garant . là est en effet l’essentiel